« Il n’est pas photogénique, l’artiste ! », remarque une jeune mère de famille, jeudi dernier, lors de l’inauguration d’une fresque murale. Rien de plus normal, War cultive l’art du secret. Il refuse de dévoiler son visage. Mais en revanche, il sait… dévoiler son inspiration dans les espaces publics rennais.
Connu de tous, le lauréat d’un appel à création (selon la formule consacrée par Rennes Métropole) a réalisé une grande œuvre sur le mur d’un immeuble de Georges Maillols. Au diable les hermines, les belettes et les grues (on parle des oiseaux), il a préféré ici peindre un arbre remarquable (15 mètres de large sur 17 de haut), soit un séquoia.
Présent sur les lieux, l’artiste à la tenue de camouflage légendaire a partagé son expérience avec des élèves de 5e du collège Échanges. Perché dans sa nacelle, avec sa perche et son rouleau, il a surtout donné un peu de joie aux passants et aux promeneurs des parcs Saint-Martin et des Tanneurs, non loin.
Cette œuvre « environnementale » a été retenue parmi 97 créateurs locaux, nationaux ou internationaux. Le jury comprenait deux experts en street art (le directeur du fonds régional d’art contemporain Étienne Bernard et l’artiste Mathieu Tremblin), deux élus (Benoit Careil et Claire Lemeilleur), deux agents de la direction de la culture, deux salariés d’Archipel habitat, la principale d’Échange et enfin 5 habitants. À voir sur le pignon du 59 de la rue de Saint-Malo.
Infos + : War a récemment participé à la création d’une projection pour le site de la grotte préhistorique Chauvet en Ardèche avec la société Spectaculaires.
