Rennes Info Autrement vous propose, en partenariat avec lemagcinema.fr, un focus sur l’actualité cinématographique à Rennes
Le Centre culturel Suisse à Paris (CCS), actuellement en travaux jusqu’en 2024, déploie l’ensemble de ses activités sur le territoire français, et notamment dans différents lieux rennais, dont le TNB, du 4 Mai au 14 Mai. Des spectacles et évènements sont ainsi organisés au FRAC Bretagne, à la Criée, à 40mCube, au Triangle, au théâtre Lilico, à l’Aire Libre, aux Champs Libres, au Musée des beaux-arts de Rennes, au Jardin Moderne, à la Maison de la poésie, ou, en dehors de Rennes, à l’Aire Libre et au Théâtre de Poche d’Hédé, Bazouges.
Au programme, ce samedi 6 Mai et dimanche 7 Mai, au Théâtre National de Bretagne (TNB), la reprise de Perdre son sac, dont nous vous avions déjà parlé, de Pascal Rambert (cette fois-ci interprété par Denis Maillefer et non plus Lyna Khoudri), une lecture d’Avant d’Antoine Jaccoud par Mathieu Amalric et Marthe Keller, et une mini rétrospective du travail d’Ursula Maier au ciné TNB en 3 films: L’enfant d’en haut (ce samedi), home (ce dimanche) et la ligne (ce dimanche). Un brunch sera également proposé de 12h à 15h au restaurant du TNB ce dimanche.
Ce samedi, la salle Serreau était pleine pour écouter religieusement cet étrange texte d’Antoine Jaccoud, qui fait entrer en conversation une vache et un taureau sur le chemin de l’abattoir, de façon mi-amusée, mi philosophique. A la manière de George Orwell (La ferme des animaux), le procédé vie à doter les animaux de pensées humaines, et d’ainsi interroger la condition animale confrontée à la barbarie humaine, dans un examen de conscience allégé par les fantaisies autorisées par les allers retours entre les trois niveaux de lectures proposés. En premier lieu, les réflexions propres aux animaux sur leurs conditions, en second lieu, des personnifications qui attribuent aux animaux des pensées, sentiments et émotions considérées comme humaines (l’aspiration à la liberté, l’amour, la nostalgie, la peur du lendemain, la famille, le sens de la vie, le désir, le courage, …) et enfin, le jeu de scène qui se joue entre Mathieu Amalric (Furioso le taureau) et Marthe Keller (Marthe, la vache, mais aussi Marthe, l’actrice …). La parfaite diction, l’allant et le dynamisme du phrasé des deux comédiens confère à ce joli texte une énergie communicative très agréable, qui permet de parfaitement mettre en lumière ces deux ambitions.