Après un matin brumeux pour ce premier jour de « déconfinement », direction le parc du Thabor, ouvert après deux mois de fermeture. Pas de surprise, il y a du monde et du beau monde. On y trouve les vieux bourgeois du quartier, les étudiants flâneurs et les quelques télétravailleurs prenant leur aise en dépit des désidératas de leur chef ronchon. Mais Covid-19 oblige, nombreux sont les promeneurs masqués. Même les amoureux sont revêtus de leur FFP2, ce qui pour se bécoter sur les bancs publics tient certainement de l’exploit !
Ici où là, des petits groupes de carabins sont nombreux. Ils se répandent le long des pelouses vertes du parc et rares sont ceux qui respectent scrupuleusement les règles de distanciation sociale. A l’exception peut-être des mamans et leurs enfants devant la volière où les perruches ont l’air tout surpris de retrouver les bambins joueurs. A l’ombre, certaines allées restent toutefois bien désertes. Mais en revanche, l’aire de jeu a retrouvé ses enfants et les chaises de l’orangerie les nobles séants de nos grands-mères avec leurs masques… made in Nivéa.
A la roseraie, les promeneurs hument les senteurs. Mais pour beaucoup avec leurs protections, difficile de sentir les effluves délicieux de la rose Romy Schneider ou de celle dédiée à Brigitte Bardot. Il faudra revenir un autre jour quand les masques seront au rebut de notre société….Impossible toutefois de se désaltérer à la terrasse du café du Thabor. Il est désespérément fermé comme le symbole d’une société où la convivialité n’est pas encore pour demain. Vivement le petit café avec vue sur le kiosque musical au rythme d’une harmonie municipale.
