La descente aux enfers se poursuit inexorablement ! En panne offensivement, ce dimanche 24 novembre, le SRFC s’incline face aux Lillois de Bruno Genesio (1-0) au stade Pierre Mauroy dans une rencontre terne. Avec trois défaites consécutives et des matches cruciaux à venir, les Bretons doivent impérativement réagir.
Pour la première de Sampaoli, à l’occasion de la 12ᵉ journée de Ligue 1, les Rennais devaient y croire. Mais coup dur, dès la 11e minute : Alidu Seidu, défenseur renais, s’est blessé au genou gauche en tentant un dégagement (dprobable rupture des ligaments croisés). Après plusieurs minutes d’arrêt, il était remplacé par Mikayil Faye. Quelques minutes plus tard (19e), c’était au tour de Lorenz Assignon qui se déboîtait l’épaule dans un duel avec Gudmundsson, mais il reprenait finalement sa place.
Un seul but a suffi pour Lille
Ces blessures oralentissaient le rythme du match, avec peu d’occasions franches lors des 20 premières minutes. Les locaux se montraient toutefois plus entreprenants, à partir de la demi-heure de jeu. Bakker était le premier à se distinguer avec une volée puissante, mais trop croisée (25e). Il donnait le « là » à ses coéquipiers. À la 39e minute, Edon Zhegrova forçait Steve Mandanda à une parade spectaculaire du pied gauche. Les efforts lillois étaient finalement récompensés. Après un excellent travail collectif, Zhegrova, qui avait suivi l’action, ajustait Mandanda d’une frappe croisée (44e). Ce but permettait à Lille de prendre l’avantage au bon moment, face à une équipe rennaise qui peinait à poser son jeu.
Rennes a tenté de réagir au retour des vestiaires, mais ses offensives manquaient de précision et d’impact. Elles ne réussissaient pas à inquiéter le gardien lillois Lucas Chevalier. En défense, les Lillois ont su contenir les rares éclairs rennais, à l’image de l’intervention salvatrice d’Alexsandro, bien qu’averti pour une faute sur Kalimuendo (47e). Ils adoptaient une stratégie de gestion, sans vraiment chercher à enfoncer le clou. La seconde période se transformait en un match de contrôle, suffisant pour maintenir Rennes à distance, malgré les entrées en jeu de Jota et Gomez en fin de rencontre.
Malgré un contenu pauvre sur le terrain, l’atmosphère était à la fête dans les tribunes du Stade Pierre-Mauroy. Le club célébrait ses 80 ans, avec des animations spectaculaires et des tifos en hommage aux légendes du LOSC. Le Stade rennais n’est en revanche plus à la fête…Cette nouvelle défaite plonge un peu plus les Rouge et Noir dans le doute et dans le classement. Avec trois revers consécutifs, la tâche du nouveau Jorge Sampaoli s’annonce ardue.
Face à Lille, les Rennais ont toutefois affiché une solidité défensive encourageante. Ils ont tenté de verrouiller l’accès à leur but. Mais cette relative stabilité à l’arrière contraste avec une inefficacité offensive chronique. L’équipe peine à créer du danger, à mettre de l’inventivité et de l’impact dans son jeu. Avec seulement cinq ballons touchés dans la surface adverse et des attaquants fantomatiques, Rennes ne semble pas être en mesure de renverser la vapeur. Incontestablement, il manque une pointe de vitesse, de l’imagination pour aller chercher la profondeur et battre les rivaux. Sans joueurs explosifs capables de faire la différence, Rennes est condamné à rester inoffensif.
À l’approche de la trêve hivernale, Rennes se retrouve désormais face à des adversaires directs dans la lutte pour le maintien. Il ne parvient toujours pas à dégager une identité de jeu claire. Le Stade rennais, loin des ambitions européennes de début de saison, le Stade rennais doit désormais se concentrer sur une seule chose : sortir de la zone dangereuse avant qu’il ne soit trop tard. Il doit trouver des solutions offensives, renforcer l’axe central, et capitaliser sur quelques rares motifs de satisfaction pour redresser la barre.
Feuille de match. But : Zhegrova (45e). Affluence : 46 019 spectateurs au Stade Pierre-Mauroy. Cartons jaunes : Alexsandro (47e, Lille), Ostigard (93e, Rennes).
LOSC : Chevalier — Mandi, Diakité, Alexsandro, Gudmundsson — André (c), Bouaddi — Zhegrova (Sahraoui, 87′), Cabella (Haraldsson, 80′), Bakker (Fernandez-Pardo, 68′) — David (Bayo, 87′). Entraîneur : Bruno Genesio.
Stade rennais FC : Mandanda (c) – Nagida, Assignon (Gomez, 72′), Hateboer, Seidu (Faye, 18′), Ostigard – Matusiwa, Grønbæk (Blas, 63′), Kamara — Kalimuendo, Gouiri (Jota, 72′). Entraîneur : Jorge Sampaoli
Les notes de Frédo : Mandanda 6, Faye 6, Hateboer 5, Ostigaard 5, Nagida 4.5, Assignon 4, Kamara 3, Gouiri 3, Matusiwa 4, Gronbaek 4, Kalimuendo 2. Crédit photos : Losc.
