Brûlures, rhinite, piqûres de tiques, maux de tête, diarrhées… Depuis l’automne 2021, 50 pharmaciens bretons prennent directement en charge ces petits maux du quotidien (13 symptômes répertoriés), sous l’égide de Pharma Système Qualité, de l’ARS Bretagne et du ministère des Solidarités et de la Santé.
99 % des patients pris en charge directement par le pharmacien se disent satisfaits de la démarche.
Unique en France, importée de Suisse, cette expérimentation lutte contre les déserts médicaux et désengorge les urgences. « Il permet de détecter une situation à risque, d’orienter rapidement le patient, de faciliter l’accès à un professionnel de santé et d’éviter un passage inutile à l’hôpital», assure l’Agence régionale.
Depuis l’automne 2021, ces 50 apothicaires ont reçu une formation. Ils ont pris en charge 300 bénéficiaires de soins sur toute la Bretagne. « 75 % d’entre eux ont été directement pris en charge en officine », précise l’ARS. « 25 % ont nécessité une consultation médicale. »
Après un entretien avec le patient dans un espace de confidentialité, le pharmacien, conseille au patient un médicament adapté (hors prescription médicale obligatoire), l’adresse vers un médecin généraliste et l’envoie vers un service d’urgence. « Avec l’accord du patient, le pharmacien informe son docteur du mal et des soins prodigués. » L’objectif : 7.500 patients pris en charge d’ici la fin de l’expérimentation en 2023.
Les 13 situations cliniques retenues : Rhinite, douleur mictionnelle, douleur pharyngée (incluant angine), conjonctivite, lombalgie/douleur lombaire, piqûre de tique, diarrhées, plaie simple, vulvo- vaginite, brûlure 1° degré, céphalées, dyspepsies fonctionnelles et constipation.
Infos + : A la question « qu’auriez-vous si ce service n’existait pas » 50 % des patients ont indiqué qu’il serait allé voir le praticien et 8 % qu’il serait allé aux urgences.