Près de 500 personnes (selon les organisateurs) ont répondu à l’appel lancé par la députée LFI Marie Mesmeur, ce vendredi 27 juin, dans le quartier du Blosne à Rennes. Sous les applaudissements, elles ont salué l’invitée du soir, l’eurodéputée franco-palestinienne, Rima Hassan, venue évoquer la situation en Palestine, son engagement politique, et sa récente expulsion d’Israël.
Dès 18 h 30, ce soir, la foule a afflué devant le café Istanbul. Elle a pris place sous les drapeaux palestiniens dessinant un ciel de couleurs rouge, blanc, vert et noir au-dessus de la scène improvisée. D’ordinaire calme, à cette heure, le quartier d’Italie s’est mué en véritable place publique pour écouter sagement les deux femmes politiques derrière une table, recouverte d’un keffieh noir et blanc.
L’Europe reconnaît le génocide, mais elle ne sanctionne pas Israël au nom d’intérêts économiques. » Cathy Le Scolan, médecin rennais, partie à Gaza.
Micro en main, Rima Hassan a promis « autant de bateaux que nécessaire » face au blocus israélien. Elle a redit sa détermination contre le « génocide » palestinien, son engagement en faveur de son pays de coeur. Cheffe de file annoncée pour les municipales de 2026 à Rennes, Marie Mesmeur, a fait elle de ce rassemblement une tribune politique. Elle a notamment demandé à la maire de Rennes de hisser sur la façade de l’Hôtel de Ville le drapeau palestinien.
Quelques heures plus tôt, Rima Hassan avait été violemment prise à partie à Paris par un homme lui criant : « Am Israel Hai ! On va te la brûler ta Palestine ! » Mais ce soir-là à Rennes, la Franco-palestienne était en terre conquise d’avance. Elle était d’ailleurs déjà venue à Rennes, pour une conférence à Rennes 2, où elle avait chaleureusement accueillie par de nombreux étudiants.
Née en 1992 dans un camp de réfugiés palestiniens en Syrie, Rima Hassan est arrivée en France à l’âge de 9 ans avec le statut d’apatride. Juriste de formation, spécialisée en droit international, elle fonde l’Observatoire des camps de réfugiés en 2019 pour documenter les conditions de vie des déplacés dans le monde. Engagée de longue date pour les droits des Palestiniens, elle devient une figure médiatique et militante lors des mobilisations en soutien à Gaza. En 2024, elle est élue députée européenne sur la liste de La France Insoumise.
