En haut de la place des Lices (mais aussi devant le restaurant L’Ambassade), ce samedi 13 mars, des patrons de bar ont installé des tonneaux devant le café Les innocents. Ils ont offert des boissons chaudes et non alcoolisées aux passants sous l’impulsion du collectif On va tous trinquer. « On vous soutient », dit haut et fort une femme.
Notre filière tient avec du scotch ! », Pierre Clolus, restaurateur.
Figure emblématique du mouvement des restaurateurs et cafetiers rennais, Pierre Clolus est ravi. « Les gens viennent nous voir, nous encourager », se réjouit-il. « Nous avons besoin de ces encouragements et de nos élus pour ouvrir rapidement et dans le respect des règles sanitaires. Si les restaurants administratifs sont autorisés à servir avec parfois plus de 600 convives, il n’y a pas de raison que nous ne puissions pas le faire avec 20 clients ! »
« Nous fêtons un triste anniversaire, un an de stigmatisation de notre profession, un an de fermeture de nos établissements », ajoute Eric Billon, patron du Tiffany’s bar. « Les élus nous promettent monts et merveilles. Mais rien n’avance et les aides tardent à venir. » Comme Pierre, Eric espère une ouverture très prochaine. « Pour nous, pour nos salariés et pour toute une filière (fournisseurs…), cela devient vraiment vital. »
Il y a un an, le 14 mars 2020, le Premier ministre Edouard Philippe annonçait la fermeture des lieux recevant du public « non essentiels à la vie du pays ». Partout, dans le pays, c’était une onde de choc. Un an après, les patrons de bar ne sont plus sous le choc, mais bien souvent abattus. Certains devraient pouvoir s’exprimer bientôt devant nos élus rennais. Didier Le Bougeant, adjoint délégué au commerce et à l’artisanat, Lénaïg Briéro, adjointe en charge de la sécurité, et Cyrille Morel ont promis de rencontrer une délégation de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie).
