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mardi 11 février 2025
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NICOLAS BAUDAIS : LE POULET DE JANZÉ EST UNE RELIGION

Petit matin pluvieux à Bourgbarré. Devant son bâtiment, Nicolas Baudais est déjà à pied d’œuvre. En bleu de travail, il veille sur ses 4 400 volailles, arrivées quelques semaines plus tôt. « À leur venue, c’étaient des poussins », explique-t-il. « Durant les premiers jours, nous les avons couvés au sens propre du terme ! Chauffage pour une température idéale, ventilation pour garantir un air sain, litière de paille broyée et chaude… Tout était pensé pour leur bien-être. Le moindre courant d’air pouvait les fragiliser. »

Depuis, les poulets ont bien grandi ! « Les vingt premiers jours, nous leur donnons une alimentation saine, composée à 80 % de céréales et de protéines végétales », précise Nicolas. « Blé, maïs, orge, tourteaux de colza et de tournesol, minéraux… Chaque ingrédient est minutieusement dosé pour assurer une bonne croissance osseuse sur quatorze semaines. »

Après 42 jours, cap sur le grand air

Au bout de 42 jours, les volailles perdent leur duvet et découvrent enfin l’extérieur. « Quand on ouvre les trappes, c’est la fête au village ! » plaisante l’éleveur. « Elles prennent progressivement possession du parc d’un hectare. » Cette étape est essentielle à leur bien-être. « En gambadant, elles développent leur tonicité. Elles picorent, cherchent vers de terre et insectes, et grandissent dans un environnement naturel.  En été, elles tardent à rentrer, profitant du coucher du soleil avant de regagner l’abri. » 

Pour l’éleveur, les journées sont aussi bien remplies. Accompagné d’un salarié, Nicolas démarre tous les matins, à 7 h 30. « Nous passons plusieurs fois par jour pour vérifier leur état de santé et leur nourriture. Régulièrement, nous les pesons pour nous assurer qu’ils atteignent notre objectif de 2,150 kg à 80 jours. » Nettoyage des bâtiments, surveillance des animaux, renouvellement de la paille… La vigilance est toujours constante, 24 h/24. « En cas de problème, nous sommes appelés à toute heure du jour et de la nuit. Notre priorité, c’est la qualité de nos volailles. » 

Il y a toujours un moment d’émotion : quand ils arrivent et quand ils partent… »

Passionné depuis toujours, Nicolas Baudais ne se verrait pas faire autre chose. « Depuis tout petit, j’étais fasciné par les élevages de poulets. » Depuis, il a accompli son rêve, tout en restant fidèle à ses valeurs : respect de l’environnement et bien-être animal. Nicolas Baudais fait aujourd’hui partie d’un collectif Les Fermes de Janzé regroupant 160 éleveurs et 370 bâtiments. « Cette organisation nous permet d’assurer un roulement constant et d’avoir des volailles à proposer à la vente toutes les semaines », souligne-t-il. Race à croissance lente, le poulet de Janzé est considéré par beaucoup comme rustique et peu sujet aux maladies, avec une viande plus que tendre. Normal, il est sous label rouge depuis  de nombreuses années. Crédit photo : Mickaël Béchu. 

jean-christophe collet
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Lancé par le journaliste Jean-Christophe Collet en 2012/2013, www.rennes-infos-autrement.fr devient un site d’informations en 2015 et est reconnu comme site d’informations en ligne par le ministère de la Culture et de la communication.

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