Quelques jours après un coup de couteau mortel, l’incendie criminel de sa mosquée, le quartier de Maurepas est à nouveau le théâtre d’un fait divers d’une extrême violence. Vendredi soir, des policiers nationaux ont été pris pour cible pendant l’exercice de leur mission, en plein jour, à proximité d’une sortie d’école.
Depuis de nombreuses années, l’opposition municipale alerte sur l’insécurité qui monte. « Nous insistons sur la nécessité d’agir à 360 degrés. Il faut déployer tous les outils pour assurer la prévention, la médiation, mais aussi, dans le cadre d’un Contrat de sécurité intégré mis en place par l’État, la répression.», explique Révéler Rennes (En Marche).
Devant ces drames, la position de la majorité rennaise serait jugée ambivalente. « D’un côté, l’adjointe à la sécurité dit avoir pris la mesure des enjeux et tient un discours de fermeté. De l’autre, des élus (Générations, PCF et EELV) opposés à la vidéoprotection et aux tasers, s’abstiennent sur le vote de la stratégie territoriale de lutte et de prévention de la délinquance et manifestent contre les forces de l’ordre », indique Carole Gandon.
Face à ces drames, le mouvement s’interroge sur l’attitude de la maire. « Quelle est la ligne de Nathalie Appéré ? Compte-t-elle prendre à bras-le-corps cet enjeu de la sécurité dans notre ville ? N’est-il pas temps d’ouvrir enfin le débat sur l’équipement des policiers municipaux avec des armes létales ? Faut-il attendre une noouvelle catastrophe ? Le rapprochement de Nathalie Appéré avec la France Insoumise de même que les dernières déclarations de son allié Jean-Luc Mélenchon, qui affirmait début juin « la Police tue » nous permettent hélas d’en douter », ajoute Carole Gandon.
