Pour la der des ders des Rouge et Noir au Roazhon Park, le stade était presque plein. Ce 10 mai, il accueillait une belle affiche entre deux équipes censées jouer cette année le haut du tableau. Mais l’une d’elles a sombré, comme l’ont rappelé les membres du KOP breton avec une banderole assassine : « Une saison historiquement à chier ! » Tellement à chier que même les ultras ont eu du mal à déployer leurs messages…
Mais après les politesses, les Rouge et Noir ont fait mentir leurs supporters. Ils ont pris le match par le bon bout, avec de l’allant, de la technique, de l’envie. Ils ont profité d’une Brice Samba imbattable, qui a sorti six parades de grande classe devant des Niçois parfois apathiques.
Derrière, les Rennais ont tenu la route. Ils ont pu s’appuyer sur leur gardien, sur Truffert en capitaine courageux, et sur Matusiwa, irréprochable. « On a montré qu’on avait une belle équipe ! » résume ce dernier. Mais l’homme du match, c’était Kalimuendo. Il inscrivait deux buts de renard de surface à la 15e et à la 80e minute. Dommage qu’il récupère si peu de ballons… Car ce footballeur ovationné à sa sortie a un vrai potentiel de top joueur.
Dans ce match où les Niçois n’ont pas été à la hauteur de leur réputation, on regrettera le but refusé de Cissé (pourtant magnifique). On blâmera un arbitrage pas toujours favorable aux Rennais. Mais cette victoire fait du bien. Elle permet de refermer un cycle amer, indigeste, triste. « Il fallait bien finir à domicile pour les supporters qui nous ont soutenus toute la saison. On se devait d’être solides et efficaces. J’ai pris du plaisir à jouer ce dernier match à la maison, » a confié Arnaud Kalimuendo. Voir le craquage du Kop rennais.
RENNES : Samba — Jacquet, Rouault, Brassier, Truffert (cap.) — Koné, Cissé, Matusiwa — Blas, Kalimuendo, Al-Tamari. Entraîneur : Habib Beye.
NICE : Bulka — Bombito, Mendy, Bard — Clauss, Samson, Rosario (cap.), Boudaoui, Abdi — Bouanani, Guessand. Entraîneur : Franck Haise.
