Rennes Métropole mène un vaste projet de rénovation urbaine autour de la gare. La ZAC Eurorennes, qui s’étend sur 58 hectares, prévoit la construction de logements, de bureaux et de commerces pour transformer ce secteur en un pôle d’échanges moderne et attractif. Le Colombier, où se trouve la SARL Ouest-Discothèques (88), est directement concerné par ce programme.
Devant le tribunal administratif, l’entreprise a contesté la déclaration d’utilité publique du projet. Elle a dénoncé plusieurs irrégularités, notamment une information insuffisante des Rennais lors de l’enquête, des imprécisions dans le dossier et des vices de procédure. Elle niait enfin l’intérêt général d’une telle opération et par-là même la contrainte d’une expropriation.
Par une décision du 6 février, la juridiction est revenue sur cette affaire. « L’avis d’enquête a été affiché en plusieurs lieux, publié dans la presse et diffusé sur le terrain. Même si certains détails restent à préciser, notamment dans le secteur Colombier-est, il permet d’en comprendre les grandes orientations et d’assurer la transparence du programme», estiment en substance les magistrats.
À l’inverse des requérants, le tribunal a considéré d’intérêt général le développement urbain autour de la gare et la création de nouveaux logements et commerces prévus par l’agglomération. A contrario de la discothèque, il a jugé possible le recours à l’expropriation dans le secteur Colombier est où la « maîtrise foncière de la métropole » n’est que de 25 %. Pour l’ensemble de ces raisons, il a rejeté le recours de la discothèque et confirmé par-là même la poursuite du projet encore appelé Eurorennes. Cette décision permettra à Rennes Métropole d’acquérir les terrains nécessaires, y compris par expropriation si besoin. Pour la SARL Ouest-Discothèques, elle signifie probablement la fin de son activité d’ici quelques années dans ce quartier, à moins d’un arrangement avec la municipalité.
