Nouveau rebondissement dans l’affaire du service de neurochirurgie du CHU de Rennes (voir notre article ici ) Accusés de harcèlement par neuf salariés de l’hôpital, deux neurochirurgiens, Xavier Morandi et Marco Corniola ont intenté une action en justice contre Paris Match et sa journaliste, Anne Jouan, ce 17 juillet, devant le tribunal correctionnel. Dans le cadre d’une procédure en référé, ils contestaient notamment deux reportages publiés en janvier et février derniers (lire ici et ici), où, il est évoqué des « brimades, humiliations, surmenages, violences verbales, harcèlement moral et sexuel. » Par décision de ce jour, la présidente du tribunal judiciaire de Rennes a déclaré recevable l’action diligentée par Monsieur Morandi. « Madame Jouan et le journal Paris-Match, par la rédaction et la publication de deux articles respectivement intitulés Requiem au CHU de Rennes, paru dans son édition du 4 au 10 janvier 2024 et Chu de Rennes, l’onde de choc dans celle du 1er au 7 février 2024, ont porté atteinte à la présomption d’innocence de Xavier Morandi », a-t-elle précisé. Le juge ordonne la diffusion d’un communiqué judiciaire reprenant le dispositif de la décision dans le prochain numéro à paraître de Paris-Match. « Quand on cite une personne en affirmant qu’elle a été victime de harcèlement sexuel de la part de mon client, c’est un préjugement ! », avait notamment plaidé l’avocat rennais. Pour l’heure, une plainte en diffamation est toujours en cours contre l’hebdomadaire. A noter que l’instruction est en train d’être finalisée dans ce dossier pour connaître les tenants et les aboutissants de dossier.
Infos + : Paris Match a fait appel de cette décision en raison notamment de son manque de cohérence puisque l’autre neurochirurgien a, lui, été débouté… », tient à compléter Anne Jouan, la journaliste auprès de notre journal.
