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vendredi 29 mars 2024
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VIOLENCES POLICIÈRES : LE DÉPUTÉ EN MARCHE FLORIAN BACHELIER SIGNE UNE TRIBUNE AVEC L’AVOCAT DUPOND-MORETTI

A l’heure où sont dénoncées les violences policières lors de nombreuses manifestations, Florian Bachelier, député La République en marche d’Ille-et-Vilaine et premier questeur de l’Assemblée nationale, et Eric Dupond-Moretti, avocat, signent une tribune. Nous en publions de larges extraits dans nos colonnes. 

Acte raciste : retrait immédiat de l’uniforme

« Nous devons écouter le pouls de la Nation. Ne pas tomber dans le piège des récupérations politiciennes pour faire de la controverse que nous vivons un moment utile, tout à la fois pour panser nos plaies et penser notre société. Entendons que des Français, dont parfois les grands-parents sont nés ailleurs, se sentent méprisés par leur propre pays et ont sincèrement peur.

Entendons aussi que des Français – dont parfois les grands-parents sont nés ailleurs – qui ont fait le choix de servir sous l’uniforme de la République, se sentent méprisés par leur propre pays et ont sincèrement peur. Entendons tous les Français, pour faire des dissonances une polyphonie, des divergences un bloc. Non, la police républicaine ne doit, ne peut et n’est pas raciste. Oui, un policier qui se rend coupable d’un acte raciste doit se voir retirer immédiatement son uniforme.

Non, la police républicaine ne doit, ne peut et n’est pas raciste. Oui, un policier qui se rend coupable d’un acte raciste doit se voir retirer immédiatement son uniforme. Car c’est la condition pour que les filles et fils de France qui ont fait le choix de porter l’uniforme de la République soient respectés, la loi appliquée, la paix civile assurée.

Entendre, dire. Et faire. Beaucoup a objectivement été réalisé ces trois dernières années en recrutant des policiers et des gendarmes, en investissant dans les matériels, les véhicules, les commissariats, en assumant le retour d’une police de terrain, ancrée dans tous les territoires de la République. Cela n’a pas permis de rétablir la confiance entre la police et la Nation que la reprise de conscience de janvier 2015 n’avait suscité que temporairement. Les derniers jours l’ont hélas démontré. Inverser cette tendance suppose de faire de la « nouvelle ère » annoncée par le Président de la République, celle de la confiance entre la police républicaine et les Français. D’urgence, accélérons et rendons publiques les sanctions aux manquements.

La reconnaissance garantit le respect.

Rétablir la confiance suppose de reconnaître symboliquement et financièrement l’engagement des agents de la paix publique, de revoir les dispositifs d’affectations absurdes, de reconnaître la spécialité des « missions » (police de proximité, maintien de l’ordre, investigation, etc.), d’en finir enfin avec la paperasse administrative et les tâches indues, de simplifier la procédure pénale pour permettre au métier de retrouver en attractivité, à ceux qui l’exercent de retrouver le sel de son sens.

L’exemplarité et le contrôle garantissent le respect. D’urgence, accélérons et rendons publiques les sanctions aux manquements, rendons des comptes statistiques, repensons les contrôles d’identités, y compris grâce au numérique, expliquons clairement les objectifs de notre politique pénale, le sens de la peine. Car c’est cela, la justice : l’équilibre. Nous sommes un peuple dont l’Histoire s’est construite sur une aversion totale à l’injustice. Nous ne l’acceptons pas. Nous sommes faits ainsi.

 Voilà pourquoi, dans cette société traversée par la frénésie de l’information et les amnésies sélectives, nous devons, plus que jamais, lutter concrètement contre chaque forme d’injustice, rationnelle ou non. Cela ne se fera ni en 280 signes, ni en quelques mois. C’est précisément pour cette raison qu’il nous faut plus que jamais être fermes sur les grands principes qui ont construit notre Etat de droit. Tous nos principes, sans jamais transiger, sans jamais céder aux injonctions simplistes. Parce qu’au fond ce sont nos grands principes du Droit qui sont, avec l’école, nos armes les plus efficaces pour lutter contre toutes les tentations séparatistes et la division nationale. La justice et l’ordre donc mais comme les deux piliers de même force de la République dont nous avons ensemble à reconquérir urgemment la promesse. »

 
Jean-Christophe COLLET
Jean-Christophe COLLET
J-C Collet est journaliste et auteur (Lieux romantiques à Paris, Bretagne Chic, On dit qu'en Bretagne, Bretagne pas chère, Livre blanc sur le Nucléaire...).

1 commentaire

  1. C’est savoureux, c’est beau… Mais vide de sens sans acte concret…
    Qu’attendre de ce gouvernement qui ne réagit que sous la pression et n’en avait rien à faire de ces questions avant une réaction populaire locale, nationale et même mondiale ?
    C’est ça la politique ? Non, juste de la basse « politique politicienne » comme on dit…
    Quelle tristesse…

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