Il y a deux jours, une de nos lectrices, Florence (prénom d’emprunt), infirmière, envoyait à notre rédaction une photo du jardin de la Confluence où de nombreux jeunes étaient rassemblés sur l’herbe, le week-end dernier. Elle accompagnait son mail d’un petit mot touchant. « Voilà la vue depuis chez-moi ! », écrivait-elle. « Elle est la même sur tous les bords de Vilaine. C’est une infirmière en pleurs devant le mépris et l’inconscience des Rennais qui, ce soir, vous écrit. Pourquoi se démener depuis des semaines ? Si vous pouviez expliquer pourquoi je suis triste, si vous pouviez dire dans vos colonnes mon désarroi. Je ne travaille pas dans un service Covid-19 …. Je ne travaille qu’en réanimation néonatale…. avec des parents ne pouvant plus être auprès de leur enfant hospitalisé comme ils devraient l’être. » Depuis, la préfète de Bretagne a interdit les pique-nique et la consommation d’alcool sur de nombreux sites rennais, notamment le long de la Vilaine (voir notre article).