Charles Compagnon, candidat aux élections municipales de Rennes, a eu la frayeur de sa vie, ce mercredi 8 avril dernier. « J’ai appelé mon médecin pour une douleur au poumon droit et une toux persistante depuis une semaine », explique-t-il. « Mon docteur m’a redirigé vers le Samu qui a immédiatement déclenché le protocole Covid-19. Quelques minutes plus tard, je me suis retrouvé dans une ambulance au milieu de gens masqués. C’était très impressionnant, effrayant. »
En le voyant partir, ses enfants ont eu peur, très peur. « Au regard de leur jeune âge, ils n’étaient pas très rassurés de voir leur père ainsi pris en charge. » Arrivé à l’hôpital, Charles Compagnon est passé par l’entrée spécifique réservée aux malades du virus. « Les soignants ont été d’un grand professionnalisme. Ils ont été disponibles malgré des conditions de travail un peu particulières. Je leur tire un grand coup de chapeau. »
Après quatre heures d’examen, Charles Compagnon est ressorti du CHU de Rennes. « A priori, ce n’est pas le Covid-19. Je n’avais pas de tâches sur mon poumon. Mais je n’ai pas été testé. Mon médecin m’a toutefois demandé de le rappeler régulièrement. » Depuis, il est retourné chez lui en confinement. « Je m’interroge beaucoup. Ai-je eu cette maladie ? J’étais confiné depuis le 16 mars dernier… »
Remis de ses émotions, Charles Compagnon veut aujourd’hui penser à l’avenir. « Plus que jamais, je suis motivé pour les prochaines échéances municipales. Je lis beaucoup notamment le dernier ouvrage du sociologue rennais Romain Pasquier. J’ai vraiment hâte de retourner dans l’arène politique. » La politique pourrait bien être son dada. Il vient de signer un compromis de vente pour son restaurant, Le Carré des Lices.
