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jeudi 28 mars 2024
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LE BOIS : UN PAN DE NOTRE HISTOIRE ARCHITECTURALE !

Le pan de bois apparaît comme une technique de construction traditionnelle et rurale désormais la plus menacée dans le Pays de Rennes. Condamné à l’oubli et au délaissement, il fait l’objet d’un ouvrage érudit publié chez Locus Solus pour en assurer sa sauvegarde.

Largement utilisé entre le XVe siècle et le XIXe siècle, ile pan de bois se retrouve tant en milieu urbain que rural où seules les maisons seigneuriales, les bâtiments publics, les couvents et les églises étaient érigées en pierre. Il n’était toutefois pas rare de dénicher des manoirs édifiés en partie ou en totalité en pan de bois : La Mandardière (Pacé), Le Haut-Plessis (la Chapelle des Fougeretz) , La Bintinais (Rennes).

                   De Rennes à Melesse en passant par Châteaugiron

A Rennes, le premier type de pan de bois à « parallèles obliques » se retrouve au numéro 4 de la rue de la Psalette (derrière la cathédrale). Les deux autres types appelés « feuilles de fougères » et « croisillons losangiques » (rue de la Visitation) sont davantage connus. A l’extérieur de la capitale bretonne, les styles de constructions ont été peu à peu repris dans de nombreuses communes (Bréal-sous-Montfort, Saint-Armel, Saint-Erblon, Béchérel…). « Mais dans les bourgs, les pans de bois les plus anciens conservés semblent être ceux de Châteaugiron qui remontent au XVe siècle », commentent les auteurs. 

Châteaugiron compte aujourd’hui 49 maisons en pan de bois dont 28 dans la seule rue de la Madeleine. Les plus anciennes sont reconnaissables à l’encorbellement de leurs façades datant des XV et XVIe siècles. « Elles font de cette cité un observatoire privilégié de la technique du pan de bois et de ses remplissages. Ainsi de nombreuses typologies y sont visibles. » Moins connue, Melesse présenterait elle aussi un extraordinaire patrimoine et varié sur une soixantaine de bâtiments inventoriée en 2005 comme l’ancien manoir des Quenouillères ou maison de la Boulais.

Nombreuses dans la région rennaise, des maisons en pans de bois furent cachées dans le but de limiter les risques d’incendie entre le XVIIe siècle au XIXe siècle. Mais vers le milieu du XIXe siècle, le goût pour le pittoresque aboutit à un renouveau des pans de bois apparents, notamment dans l’industrie. « Le logement du directeur de l’école de laiterie de Coëtlogon, conçu en 1885 par l’architecte rennais Jean-Marie Laloy, s’affiche comme un véritable manifeste en faveur de l’architecture rustique », ajoutent les auteurs. De quoi espérer une longue histoire pour les pans de bois ! Architectures en pan de bois dans le pays rennais, 12 euros, Locus Solus.

Jean-Christophe COLLET
Jean-Christophe COLLET
J-C Collet est journaliste et auteur (Lieux romantiques à Paris, Bretagne Chic, On dit qu'en Bretagne, Bretagne pas chère, Livre blanc sur le Nucléaire...).

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