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jeudi 28 mars 2024
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LAISSÉE MORTE DEUX HEURES SUR LA CHAUSSÉE : LA RÉPONSE DES AUTORITÉS

Hier soir, Rennes Infos Autrement s’interrogeait dans ses colonnes sur la présence du corps de l’octogénaire tuée dans un accident de la circulation durant deux heures sur la chaussée et sous le regard de nombreux passants. Au regard du nombre de témoignages indignés, la question était visiblement légitime. « C’est une honte ! Une lenteur pareille », expliquait Yolande sur notre page Facebook. « C’est un manque de respect pour la vie humaine, sans parler des enfants choqués à la vue d’un cadavre au milieu de la route », ajoutait Stéphanie.

Loin d’être anodine, l’affaire a suscité la réaction du Procureur de la République, Philippe Astruc. « Je tiens à préciser les délais d’intervention des différents services de police qui sont intervenus sur cet accident ce mardi, avenue du Canada », nous écrit-il dans un long message. « A 8 h 13, le 17 a été appelé. A 8 h 20, le premier équipage de police de secours est arrivé sur place, à 9 h, les enquêteurs de la brigade étaient sur les lieux et à 10 h 26, le dispositif levé et le corps emmené. »

Pour lui, la présence du corps sur la chaussée peut amplement se justifier. « Il existe des impératifs liés aux constatations judiciaires qui, pour être réalisées avec soin, nécessitent un certain délai, en l’espèce d’un peu moins d’une heure trente », convient-il. « Ce délai est normal. Je peux vous assurer que les services de police et de gendarmerie font naturellement leur possible pour conjuguer le respect de la dignité humaine avec les contraintes fortes du processus judiciaire. »

« Cette conjugaison, ajoute-t-il, est naturellement plus complexe lorsqu’il s’agit de la voie publique, sauf à accepter que l’on boucle systématiquement tout un secteur, ce que nos concitoyens ne vivent pas toujours très bien en raison de l’impact sur la circulation pédestre ou automobile. Au bénéfice de ces explications, l’intervention de la police nationale n’appelle pas d’observation de ma part en l’espèce. »

En l’espèce, notre but n’était pas d’accuser qui que ce soit, bien au contraire, ni les policiers qui font leur travail et sont défendus fort légitiment par le Procureur, ni les pompiers chargés uniquement du transport des blessés. Notre souhait était juste de s’interroger sur la longueur de la prise en charge digne d’un corps par un véhicule agréé, après un accident mortel de la circulation. Ce d’autant que dans cette affaire et au moment de notre venue, la voiture à l’origine du drame avait été tout bonnement enlevée…

Jean-Christophe COLLET
Jean-Christophe COLLET
J-C Collet est journaliste et auteur (Lieux romantiques à Paris, Bretagne Chic, On dit qu'en Bretagne, Bretagne pas chère, Livre blanc sur le Nucléaire...).

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