Le sous-marin Minerve disparaissait en 1968, au large de Toulon. Cinquante ans plus tard, Il fallait bien la ténacité d’un Breton, Hervé Fauve, pour obtenir que la Marine, relance les recherches pour retrouver avec les moyens techniques d’aujourd’hui l’épave du bateau que commandait son père. La ténacité paye et l’opération fut couronnée de succès en juillet 2019 quand les vestiges furent repérés, gisant par plus de 2 300 mètres de fond, par le navire de recherches américain qui avait localisé huit mois plus tôt le sous-marin argentin disparu San Juan. Hervé Fauve, âgé de cinq ans à l’époque du drame qui lui avait enlevé son père, pouvait enfin se recueillir en mer à l’aplomb de l’épave avec les membres des familles des 52 victimes du drame à l’occasion d’une belle cérémonie organisée par la Marine en septembre 2019. Quelques mois plus tard, il eut l’occasion de voir de ses propres yeux les restes de la Minerve au cours d’une plongée à bord du submersible d’un milliardaire américain passionné d’exploration en eaux très profondes. Une plaque à la mémoires des victimes du drame fut alors déposée sur l’épave et de nouvelles photos réalisées pour tenter de comprendre les causes de l’accident. Cette histoire, très personnelle, autant que celle de la Minerve est racontée dans un livre coécrit avec le journaliste Léonard Lièvre et intitulée Retrouver la Minerve. Ouvrage émouvant, qui se lit comme une enquête policière, et vient de recevoir le prix André Vovard décerné par l’académie des sciences, belles-lettres et arts de bordeaux à des ouvrages consacrés à l’histoire maritime. Une histoire bretonne – la Minerve a été construite à Nantes et une partie de son équipage était originaire de notre région -, à acheter chez vos libraires rennais.
Retrouver la Minerve, Hervé Fauve et Léonard Lièvre, éditions Konfident, 296 pages, 19,50 euros.
