Il n’aurait peut-être pas aimé ces quelques lignes. Il n’aurait pas voulu d’une oraison funèbre à la Bossuet. Mais il aurait sans doute pardonné en homme respectueux des autres. Franck Pinard était assurément un homme entier. Un tantinet gouailleur, il savait être courtois et bienveillant. Joyeux compagnon dans l’intimité, il était un travailleur acharné dans la vie professionnelle.
Un sportif accompli
Blagueur patenté, le diplômé de l’IGR de Rennes et de la faculté de Droit était avant tout raison et intelligence. A la fleur de l’âge, Franck Pinard (52 ans) est décédé cette semaine au milieu des siens piqué à la langue par une guêpe dans ses montagnes qu’il gravissait sans coup férir lors de trails interminables. On l’avait notamment vu en haut du Kilimandjaro, courir d’une traite le GR 20 en Corse et disputer les plus belles courses. C’est dire si cet homme-là forçait l’admiration de ses proches.
Franck Pinard a été terrassé par une guêpe. Lui le sportif accompli, lui l’homme de challenge, lui l’indestructible. Après une carrière dans la grande distribution, il était revenu dans sa chère ville où il avait ouvert en passionné une cave à vin dans la petite rue Nantaise comme un joli pied-de-nez à son patronyme. Mais rien à voir avec un coup de marketing : l’homme était un connaisseur en propriétaire de quelques pieds de vigne sur le littoral atlantique où il se ressourçait souvent.
Toujours à bloc
Homme avisé, Franck Pinard était devenu un respectable entrepreneur en portant haut la franchise Sushi Shop dans tout le Grand Ouest de la France avec son ami de toujours, Erwann Hergué. Avec lui, pas de chichi, pas de cravate, ni de courbettes déplacées. Il allait toujours droit au but, toujours à bloc. Fils de gendarme (il en était fier), il fonçait et cherchait indéfiniment de nouveaux projets. Depuis quelques années, il était même devenu vice-président du tribunal de commerce, renouant avec ses chères études : le droit.
Homme pressé et moderne, d’une droiture exemplaire, Franck Pinard manquera à la vie rennaise. Après avoir cédé Sushi Shop, il était reparti sur une nouvelle affaire, toujours dans la capitale bretonne. Le destin en a décidé autrement. Nous pensons à sa chère femme, Bénédicte, ses fils choyés, Malo et Loup. Ses obsèques auront lieu dans la plus stricte intimité en début de semaine. On ne le croisera plus au Stade Rennais, dans les rues de Rennes et cela nous rend infiniment triste.
[…] magistrat du tribunal de commerce de Rennes et chef d’entreprise connu, décédait trop tôt d’une piqûre de guêpe. Sa mort tragique au milieu des siens provoquait un vif émoi dans la capitale bretonne. Après le […]
[…] ont tout de même une petite pointe au cœur. “Nous avons perdu notre troisième associé, Franck Pinard, cet été”, confient-ils. “Il nous manque particulièrement et tous les jours.” […]