Ce matin, au 8 allée de Maurepas, à Rennes, vers 7 h 45, la façade d’un immeuble (et particulièrement un appartement du 4e étage) a été la cible de tirs provenant très certainement d’une arme automatique. « De nombreuses douilles ont été retrouvées sur les lieux, » précisait ce soir le Procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc.
Après leurs méfaits, les tireurs ont pris la poudre d’escampette à bord d’une voiture sans que l’on connaisse leur destination. « Des vérifications sont toutefois en cours pour analyser si la destruction, dans un temps proche, par incendie à Saint Grégoire d’un véhicule volé est liée ou pas sau dernier méfait commis ce mercredi matin dans le quartier de Maurepas, » ajoutait le Procureur.
La Direction interrégionale de la police judiciaire a été saisie de l’enquête. « Si aucun blessé n’est à déplorer, commente le Procureur de la République, ces nouveaux faits d’une gravité certaine pourraient s’inscrire dans une série de « règlements de comptes », sur fond de trafic de stupéfiants, qui se sont nettement accélérés depuis le début du confinement. »
Pour l’heure, il s’agit du neuvième règlement de comptes enregistré depuis le début 2020. Fort heureusement et dans le cadre d’informations judiciaires criminelles, cinq de ces épisodes ont déjà pu être élucidés. Onze personnes ont été mises en examen dont neuf ont été écrouées. « Ces arrestations et détention démontrent notre détermination à lutter pied à pied contre ce phénomène qui trouble gravement l’ordre public. »
Pour compléter la lutte contre les trafiquants, le Procureur de la République avec l’aide des policiers verbalise depuis hier les consommateurs grâce à un outil nouveau que constitue la forfaitisation du délit d’usager de stupéfiant. La première verbalisation en France dans ce cadre a été faite hier soir vers 19 h 20 place de la République à Rennes à l’encontre d’un homme, domicilié à Rennes et âgé de 27 ans, pour usage de cannabis.