André Lespagnol est décédé à l’âge de 77 ans. Père de deux enfants, il était un grand spécialiste de l’histoire maritime et de Saint-Malo, historien, ancien président de l’Université Rennes 2 et conférencier passionné. « Il y avait chez cet homme quelque chose de solide, d’accueillant, de bienveillant qui inspirait d’emblée le respect », explique un Rennais bien connu, Arsène.
Finistérien de souche (il était né à Crozon en 1943), André Lespagnol effectue ses études primaires et secondaires en Loire-Atlantique. Mais c’est à Rennes qu’il se révèle en décrochant le graal à 22 ans, soit une agrégation d’histoire. Après un passage à Laval et à Montréal, il revient enseigner à Rennes à l’université de Rennes 2 où il en devient le président entre 1991 et 1996.
Nommé recteur de l’académie de Reims (1998-2000) puis de Créteil (2000-2003), André Lespagnol se lance ensuite dans la politique en devenant vice-président de la région Bretagne chargé de l’enseignement supérieur, jusqu’en 2010. « Il était assurément visionnaire sur le rôle de l’École et des sciences dans la société. Il avait aussi, au sein de l’exécutif, placé l’intérêt de la Bretagne au plus haut niveau national », confie Loïg Chesnais-Girard, président du Conseil régional.
« Rennes 2 et sa communauté perdent un grand historien, un grand syndicaliste et un homme politique pétri de convictions humanistes et progressistes », explique Olivier David, professeur d’histoire-géo. « Historien de talent, ajoute la maire de Rennes, Nathalie Appéré, il était un remarquable connaisseur de l’histoire de la Bretagne qu’il enseignait aux étudiants avec passion et racontait dans ses livres avec passion. Homme d’engagement, il s’est aussi beaucoup investi au service de notre université et de notre territoire, tissant inlassablement le lien entre communauté universitaire, Rennes et la Bretagne. Son esprit pétillant comme sa bienveillance chaleureuse nous manqueront. »
Phrase du jour : « André Lespagnol a été un grand recteur à Créteil notamment, chaleureux, attentif, engagé aux côtés des personnels pour la réussite de tous les élèves », confie Jean-Paul Delahaye, inspecteur général de l’Education.
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