Le 13 mai dernier, un patient du Covid-19, employé de l’abattoir de Kermené, était pris en charge par le centre hospitalier de Saint-Brieuc. Puis, les premières investigations sanitaires menées identifiaient cinq autres cas confirmés, ayant exercé leurs activités professionnelles dans une zone de l’entreprise. Face à cette situation, l’ARS Bretagne et la Préfecture des Côtes d’Armor ont organisé une campagne de dépistage massif sur site le vendredi 15 mai auprès de 209 personnels. « Les résultats des tests font apparaître ce jour 63 cas positifs covid-19 supplémentaires, portant le total des cas confirmés à 69. Ces personnes sont isolées à leur domicile et leur suivi sera assuré par l’ARS Bretagne. Simultanément, l’ARS Bretagne et l’Assurance Maladie identifient ce jour l’ensemble de leurs cas- contacts à risque afin d’appliquer le dispositif de « quatorzaine » pour ces personnes, ainsi que la prescription d’un test et de masques sanitaires. » Une campagne de dépistage complémentaire auprès du personnel est planifiée le mardi 19 mai. « L’identification écise du personnel ciblé par cette nouvelle opération sera effectuée le lundi 18 mai, en collaboration avec le service de médecine du travail de l’entreprise et les épidémiologistes de Santé publique France. » Deux abattoirs (un autre dans l’Orléanais) ont déjà été touchés en France. « A l’étranger, ces lieux de travail sont déjà apparus comme des foyers de contagion du Covid-19. Ces deux nouveaux « cluster » prenant naissance dans un abattoir s’ajoutent à plusieurs autres cas à l’étranger. Aux Etats-Unis, plusieurs abattoirs sont devenus des foyers de contagion du Covid-19. En Allemagne, dans le Schleswig-Holstein, région frontalière du Danemark, un abattoir a enregistré, le 8 mai, 109 cas de contamination, jetant la suspicion sur l’ensemble de la filière dans le pays », explique le journal le Monde. Le risque élevé de contamination dans les abattoirs proviendrait en grande partie de la difficulté à réaliser la distanciation physique.
