War est un artiste discret. Ses œuvres sont connues, mais le bonhomme beaucoup moins ! Il n’accorde en effet que très peu d’interviews, à l’exception de quelques entrevues dans des fanzines et des sites locaux. C’est dire si le personnage est secret.
Mais ses peintures le sont beaucoup moins…Gigantesques, elles s’étirent le long de nos murs. « Elles sont les sentinelles de la capitale bretonne, » se plait-il à répéter aux rares médias qui l’interrogent de temps à autre.
Le bestiaire de War
Avec l’aide d’une grande perche et de rouleaux, War peint souvent la nuit rue Saint-Hélier, route de Lorient ou encore dans des endroits encore plus improbables. « Pour ne pas être dérangé, » confie-t-il. Mais peut-être simplement pour ne pas déranger…Il peint des coquelicots, des poissons, des suricates, des hérons, des coquelicots, des coqs. Il peint même parfois les vitrines (celle de Lendroit, petite maison d’édition de la place du Colombier).
War est un artiste de rue, mais jamais à la rue. « Je peins donc, je suis, » a-t-il écrit en grandes lettres sur un mur. Petit à petit, il est devenu une référence dans la capitale bretonne; une marque de fabrique, une sorte de cri urbain dans le petit monde du Street Art. « Mon fils et moi-même, nous sommes fans, » explique le cinquantenaire, Denis. « Je m’amuse à trouver ces oeuvres aux quatre coins de la ville. »
War fonctionne à l’instinct et à l’instant. Il est dans l’action et dans la réaction. Il est un artiste qui agit dans la lumière de la ville et qui œuvre pour égayer notre quotidien par ses peintures fantasmagoriques. War a du talent, mais chut il ne faut pas trop le dire. On risquerait de froisser sa discrétion légendaire.
