Depuis quelques mois, environ 175 migrants logeaient dans un squat de la Poterie (ancienne maison de retraite), propriété du groupe Lamotte. Ce lundi 17 juillet 2017, ils ont quitté les lieux conformément aux engagements pris auprès du propriétaire pour prendre la direction des transats de la place de la Mairie ! Devant une telle situation, la mairie ne pouvait rester indifférente. Elle a pris une décision dans la journée !
Photo Dragan Brkic
Ce matin, la préfecture recherchait des solutions pour 75 de 150 migrants dans des hôtels, pour les familles avec enfants, dont les titres de séjour sont en cours d’examen. A ce stade, aucune réponse n’était en revanche formulée pour environ 80 personnes dont les recours sont épuisés. « Chacun peut entendre que la gestion de leur situation administrative, relevant de la seule responsabilité de l’État, soit complexe. Ces personnes n’en sont pas moins présentes sur le territoire. »
Attachée à l’accueil solidaire, la Ville de Rennes a, dans ce contexte, proposé à l’État, de mobiliser 20 places d’hébergements supplémentaires pour les familles les plus vulnérables ainsi que des hébergements d’urgence dans des hôtels pour cinq ménages. Disponibles dès aujourd’hui, ces places viendront renforcer le dispositif Coorus (coordination réseau urgence sociale) et la prise en charge par la Ville de nuits hôtelières pour des migrants.
Dans l’attente et à défaut d’autres solutions proposées par l’État, la maire de Rennes, Nathalie Appéré a pris la décision, à titre humanitaire et supplémentaire, d’ouvrir le gymnase de Haut-Sancé (quartier Poterie) de façon temporaire. « Je ne veux qu’aucune des familles présentes à la Poterie ne soit sans solution de mise à l’abri pour la nuit, » a-t-elle précisé.
Le dispositif Coorus : quatre-vingt-quinze places d’hébergement d’urgence sont proposées, dont 75 à Rennes. Betton, Noyal-Châtillon-sur-Seiche et quelques autres communes se partagent les vingt places restantes.
La polémique. Faute de solutions durables, la maire de Rennes renvoie la balle aux autorités préfectorales. « Depuis des mois, j’ai alerté officiellement la Préfecture sur cette échéance, au regard des obligations exclusives en matière d’accueil des migrants sur le territoire national. »
Squat de la Poterie à Rennes : évacuation de 175 migrants, dont la moitié d'enfants. Aucune solution de relogementhttps://t.co/B99bej50Fm pic.twitter.com/9F7wpXvp43
— France 3 Bretagne (@france3Bretagne) July 17, 2017
Au gymnase mis à disposition par la mairie de #Rennes, 15 personnels de @CroixRouge attendent l'arrivée des #migrants pic.twitter.com/ndI7m022N9
— Vincent Feuray (@VincentFeuray) July 17, 2017
Maire de Rennes