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jeudi 28 mars 2024
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AU 10 RUE DU PRIMAUGUET : DEUX HABITANTS ILLUSTRES INJUSTEMENT OUBLIÉS

Rue de Primauguet, à deux pas du centre hospitalier spécialisé de Rennes, quatre petites maisons ont été construites dans les années quarante avec derrière chacune d’elles des petits jardinets. Séparées par des clôtures, elles ont pour originalité d’être recouvertes par un toit d’un seul tenant.

Édifiées par l’entrepreneur Médard, sur des plans des architectes Derrouch et Rual, les habitations comprennent chacune un garage (à l’époque, la voiture était encore adulée!).  Au numéro 10, l’écrivain Robert Merle vécut avec quatre de ses enfants, sans doute quelques années pas plus !

Pour ceux qui ont malencontreusement oublié cet auteur, Robert Merle fut prix Goncourt en 1949 pour Week-end à Zuydcoote, ouvrage adapté au cinéma par Henri Verneuil en 1964, avec pour personnage principal, un certain Jean-Paul Belmondo. « Ce récit fut achevé à Rennes. Du moins, Robert Merle y corrigea peut-être les dernières épreuves », assure un professeur de lettres.

Robert Merle fut nommé, à la sortie de la guerre, maître de conférence à l’Université de Rennes II, avant de devenir professeur d’anglais en 1949. IL demeura dans la capitale bretonne jusqu’en 1957, date à laquelle il rejoignit l’université de Toulouse pour une autre carrière. L’auteur 

Malheureusement oublié aujourd’hui, Robert Merle fut l’un des écrivains les plus doués de sa génération. On lui doit une saga historique à fort succès, Fortune de France. Il fut aussi l’auteur de La mort est mon métier, un récit qui inspira, dit-on, un certain Littel, auteur des Bienveillantes. On doit enfin à cet auteur proche des communistes, Malevil, un roman qui fut adapté au cinéma avec Michel Serrault lui-même.

Un autre habitant illustre : Charles Dedeyan, professeur en Sorbonne, injustement méconnu, habita lui aussi le n°10 de la rue de Primauguet, juste avant Robert Merle. En 2010, cet érudit de la littérature comparée fut honoré par ses pairs dans les locaux de la faculté parisienne. Aujourd’hui décédé, il est l’auteur d’ouvrages qui font référence dans le petit monde intellectuel des Sorbonnards. On retiendra simplement qu’il fut celui qui posa la plaque émaillée sur la façade de la rue de Primauguet, portant en grosses lettres ces trois mots : Le Grand Meaulnes. 

Jean-Christophe COLLET
Jean-Christophe COLLET
J-C Collet est journaliste et auteur (Lieux romantiques à Paris, Bretagne Chic, On dit qu'en Bretagne, Bretagne pas chère, Livre blanc sur le Nucléaire...).

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