Il y a quelques années, la ville de Rennes avait eu l’intention de détruire les petites maisons de l’allée Verlaine (petite ruelle perpendiculaire à la rue de Paris). Elle eut le droit à une opposition très vive de la part des riverains. « On s’est battus », explique le propriétaire d’une maison toute proche. « On a fait pétition sur pétition et on a réussi à faire reculer le projet. »
Les veilles serres du Thabor n’ont pas eu la même chance ! Elles furent remplacées par de l’habitat collectif (il est vrai réussi !). Mais ne ressassons par le passé pour mettre en avant ce qui fut sauvé par des rennais obstinés. « Ces petites maisons de plain-pied étaient jadis occupées par les ouvriers de l’imprimerie Oberthur », explique le même habitant. « Il aurait été dommage de les abattre ! Elles sont les vestiges d’un temps passé, d’un monde ouvrier à jamais perdu . »
Symboles d’un habitat populaire, ces quelques maisons sont toujours habitées et, quelque part, on envie presque les propriétaires. Croquignolettes comme tout, elles ont même plus de charme que les hôtels particuliers de la rue de Paris. Elles ont une âme…L’allée Verlaine fut dénommée impasse par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 11 décembre 1931 puis allée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 2 juin 1986 (sources : http://www.wiki-rennes.fr/Allée_Verlaine
Petit coup de gueule : en prenant le guide du routard de Paris, on découvre ici où là des petits coins de paradis dans la capitale. Il s’agit souvent d’allées fleuries, de villas, de petits quartiers, de passages… Comme la plupart des touristes, on s’extasie devant les résurgences de cette architecture d’antan. Mais étonnamment, à Rennes, ces mêmes maisons, ces mêmes demeures ne font pas le moindre effet. Elles n’ont pas le même charme…
